Comme un poisson sur l’eau, prenez le large en côte de Penthièvre !
Matinal, Jean-Luc nous a donné rendez-vous au port d’Erquy, port le plus proche du Pays de Fréhel, près de la criée, qui nous met dans l’ambiance à peine le café avalé. Tutoiement et sourire s’imposent face au guide de pêche.
Breton d’adoption, ce passionné nous explique le programme de la journée tout en manœuvrant pour sortir du port, direction le large.
Le soleil du matin éclairant les côtés du Grand Site Cap d’Erquy–Cap Fréhel dans notre dos, nous nous arrêtons en plein milieu de… nulle part, guidés par les radars de l’Océane. Il faut commencer, nous explique Jean-Luc, par prendre des lançons, aussi appelés « anguilles des sables« , petit poisson servant à attraper les plus gros. Malheureusement, les lançons ne semblaient pas vouloir mordre à l’hameçon… Mais pas de panique, Jean-Luc à toujours une solution !
S’étant chargé du casse-croûte et de la boisson, Jean-Luc les sort tout en nous racontant les péripéties de pêcheurs d’un jour ne supportant pas les roulis du bateau ou ayant sorti le plus gros bar qu’il n’avait jamais vu, nous donnant envie de relever le défi. Quel plaisir de manger au milieu de tout et de rien, n’entendant rien d’autre que le silence, agrémenté par les plongeons des fous de Bassan eux aussi en plein repas.
Plutôt que les lançons, Jean-Luc m’accroche des coques préalablement salées à ma ligne que je déroule jusqu’à ce que le plomb touche le sol. A peine posé, je sens ma ligne qui s’agite. N’ayant jamais pêché et ne voulant pas paraître ridicule si je n’avais rien au bout de ma ligne, j’enroule tout doucement le moulinet pour voir apparaître à quelques mètres en dessous de la surface des tâches bleutées et orangées ondulant dans le courant. Soudain, une magnifique vieille coquette sort de l’eau, poisson très féminin que nous gardons le temps de prendre une photo puis que nous remettons aussitôt à l’eau, car trop petite pour être gardée.
Dans l’après-midi, le soleil au-dessus de nos têtes, nous attrapons autres tacots, dorades et lieus jaunes (en plus des coups de soleil) qui viennent garnir la glacière.
Ça y est, il est temps de rentrer. Plus d’une heure nous sépare encore de la côte. Profitant des explications de navigation de notre guide, nous rentrons la tête pleine de belles images et la glacière pleine de beaux poissons, qui finiront, sur le conseil de Jean-Luc, sur le barbecue !
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